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 [indus] Marilyn Manson

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Koma
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MessageSujet: [indus] Marilyn Manson   [indus] Marilyn Manson Icon_minitimeSam 29 Nov - 2:49

Marilyn Manson - Mémoires de l'Enfer (The Long Hard Road Out Of Hell, 1998)

[indus] Marilyn Manson 0859652777.01.LZZZZZZZ

Citation :
Marilyn Manson nous entraîne dans une sombre valse, où sa majesté aiguise une incisive critique de la société americaine.
En effet, l'ex-journaliste musical a pris le temps de se maquiller pour nous choquer, mais la grande surprise n'est pas là.
Le réel choque est le cheminement d'idées et la pertinence des propos de ce business man qui nous offre un oeil ou plutôt une lentille neuve sur l'amerique et ses paradoxes.

Pas de concessions pour ce livre écrit avec Neil Strauss. Ce livre à l'avantage de ne pas laisser son lecteur indifférent. On aime ou on aime pas, on comprend ou on ne comprend rien. Ecrit avec sincérité sans tomber dans l'émotion poubelle qu'on a tendance à voir dans beaucoup d'autobiographies, cet ouvrage nous livre la naissance de Marilyn Manson et son groupe, des anecdotes et balayent les préjugés et les rumeurs que l'on peut avoir entendus sur le personnage. Le récit peut paraître parfois désorganisé mais ne gênera pas les fans qui ont l'habitude du mode de fonctionnement de Brian Warner, qui ne manque jamais d'étonner, même ses plus fervents "Lambs of God". C'est un réel univers à part, dont l'auteur ne manque pas de nous livrer quelques secrets et détails non romancés. Un conseil : ne pas oublier de lire "Marilyn Manson, L'Antechrist Superstar" de Gavin Baddeley, qui décrypte l'univers de Marilyn Manson et ses influences.



Le seul bouquin que j'ai lu sur Manson, son autiobiographie composée de rassemblements de journaux intimes et d'extraits d'interviews et/ou d'articles et de notes de presse rédigés par le révérend et assemblé avec Neil Strauss, journaliste de Rolling Stone.

J'ai acheté et lu cette bio à seize ans, curieux à l'époque, mais sans arriver à assimiler toutes les idées évoquées et saisir la dualité du personnage, en la relisant un peu plus agé, je l'ai beaucoup plus apprécié et elle ne fait que renforcer mon respect pour l'artiste et le musicien. Manson est sans doute l'une des dernières rockstar véritable, à savoir que dans son personnage demeure les 2 faces star (les femmes, la dope, l'excès, le style de vie débridé motivé par ses convictions individualistes et épicuriennes) et rock (sa volonté de créer une musique héritée de ses icônes tout en y apportant une approche nouvelle et personnelle, celle de faire réfléchir les gens à travers elle et d'y imprégner un concept de personnage double -Brian Warner est le musicien et l'homme, Marilyn Manson est la bête, l'entertainer et le showman de scène, et l'antichrist musical qui représente la musique de Brian dans sa propre personne).

Brian Warner est un être complexé, torturé et psychotique, il ne cherche pas de fausses excuses et met en avant ses torts et ses crasses de manière impudique, car pour lui la première des choses qui bouffe le monde ce sont les faux semblants et l'hyprocrise. Vient ensuite une enfance de loser de fin de classe terrifié par l'école chrétienne fondamentaliste où il a fait sa primaire et son collège, et traumatisé par un grand père lubrique et détraqué qui cachait dans sa cave un univers porno-trash dont tout la famille connaissait le secret mais refusait de voir la vérité. Manson, en pointant cette vérité en se considérant devenu avec son personnage de scène et sa légende "ce qui lui faisait peur chez son grand père", va devenir ainsi exclu de sa propre famille qui refusera de voir le fils prodigue dévier du rêve américain et ne le comprendra jamais.

Dans sa volonté de pousser les gens à réfléchir par eux même et s'émanciper des peurs du christianisme ("pourquoi les gens devraient ils naitre avec une crainte de l'apocalypse qui les condamne à l'avance, l'humanité a le droit le plus direct de vivre") et à vivre leur propre vie sans simulacres, il devient évidemment l'ennemi public des puritains, des chrétiens fondamentalistes, des oeuvres de "sauvegarde de la morale et des valeurs nationales" (les mêmes qui en France essaieront de faire la peau à NTM, La Rumeur ou d'autres groupes de musique "dérangeants") et des gens qui, avant même d'écouter ses messages et de se pencher sur le travail de ses oeuvres, ne se réfèrent qu'aux "on dit" et interprètent sa musique non pas comme un message de réflexion mais de haine. Manson le sait, et toute sa vie va se baser sur ce bras de fer.

Malin, il va pousser le bouchon au maximum, voire jusqu'où le système peut se casser la gueule sur ses propres peurs sans qu'il n'ait besoin d'intervenir, sans qu'il n'ait fait autre chose que sortir des disques et jouer sur des scènes. La rumeur et les gens feront le reste.

Le livre retrace ainsi sa vie de son enfance où on lui rabache que l'apocalypse est proche -il en a alors une peur bleue et cherche à comprendre comme être un bon chrétien aux yeux de dieu- à ses années adolescentes où il découvre le sexe, la drogue, la musique, l'autocritique et la réflexion et s'émancipe pour vivre des études paresseuses et emmerdées en Floride, entre journalisme amateur musical et groupe underground indus jusqu'à la naissance du groupe, sa rencontre avec Twiggy Ramirez et Trent Reznor, qui dans sa clique resteront ses 2 amis et les 2 musiciens les plus importants à ses yeux et s'achève sur la sortie d'Antichrist Superstar, la tournée suivant le disque et la naissance du nouveau Manson.

En effet, durant sa vie, Brian navigue entre hauts et bas, après une enfance de merde, il vit une adolescence libératrice mais angoissée et morose, puis pense que sa vie n'a aucun sens une fois étudiant et musicien amateur qui rame de soir en soir, de soirée défonce en fille trop cramée de la tête. Le bouquin navigue sans cesse entre anecdotes plus ou moins trash et réflexions personnelles sur la société, la musique, l'art, la religion, la pensée et la critique, et le but d'une existence. Manson est extrêmement lucide sur sa condition de jeune prisonnier de ses angoisses -dont la première reste les femmes, puisqu'il aura une vie amoureuse extrêmement chaotique- et de sa fragilité.

Petit à petit, il construit le personnage de Marilyn Manson qui devient son ego antichristique, celui qui se libère de ses chaines et décide non plus de subir sa vie mais de la construire. Les débuts sont prometteurs quand le groupe perce enfin avec Portrait of an American Family, Manson après des années de divagation, trouve enfin une fille à laquelle il tient, un groupe soudé, un ami en la personne de Reznor -pour les néophytes, Trent Reznor, le leader du groupe indus Nine Inch Nails, est le mentor de Manson, celui qui va le faire signer sur Interscope et le produire, et collaborer avec lui durant toute sa carrière- et un concept pour son second album, Antichrist Superstar, qui tournera autour de la transformation d'un enfant ver minable et terré dans sa merde en un être ressucité affranchi de ses souffrances et qui va alors se mettre en tête de guider le monde tel un apotre sur la voie de l'existence par soi même.

Mais c'est toujours quand tout va bien que tout rechute, et l'enregistrement de AS (qui prend une bonne partie de la fin du bouquin) à la Nouvelle Orléans, capitale du glauque, du vide et de la débauche devient une descente en enfer, quand Brian pensait avoir déja visité ce dernier. Son groupe implose à cause des drogues, sa créativité tourne en rond et l'album n'avance pas, ses amis le lachent, et son couple se déchire.

Au fond du puits, lors d'une nuit introspective, Brian devient définitivement Marilyn, et se décide à afronter le reste du monde, non plus en combattant son humanité mais en l'acceptant comme part de lui même, tout en l'étouffant dans sa musique pour ne plus faire de compromis. Il trouve la force de remotiver son groupe, virer la dope, finir son album et se séparer à l'amiable avec sa copine. Le résultat est le début d'une longue aventure, chacun sachant le devenir du rocker quand Antichrist Superstar fit exploser à la face du monde en 96 l'existence du groupe, de sa mythologie et de ses scandales. L'ère du nouveau message était en route, et la Terre allait autant adorer que détester sa musique et sa personne.

Il m'est impossible de décrire concrêtement ce qu'on ressent en lisant Manson, simplement qu'il est lucide, mordant et intelligent, et que ses propos m'ont captivé. Il hait autant qu'il aime, et n'a aucune rancoeur envers les gens eux même mais envers les mouvements de masse et la décision de l'humanité de vivre par procuration plutot que par elle même. Manson sait retourner contre eux les armes de ses ennemis et même au plus mal, il traverse les épreuves pour renaitre plus fort.

Pele mele défilent des histoires d'orgies backstage, des lives agités, des confrontations avec la police -notamment quand quatre flics puritains décident de s'occuper de lui en prison- ou avec les moralistes, sa rencontre avec Anton Slavey, le fondateur décédé de l'église satanique, ses angoisses et ses espoirs, sa conception de la musique et de l'art comme un spectacle destiné à divertir tout en véhciulant un message, des idées et un aspect personnelle traçant son auteur (la combinaison qui implique que la musique de Manson soit à la fois un show et un concept visuel à chaque album et tournée, une musique engagée aux paroles violentes, lucides, dénonciatrices et métaphoriques, et ses recherches musicales dans l'indus, le glam rock, le heavy metal, les ambiances...), son admiration pour l'art, la musique, le dessin, ses relations chaotiques avec les filles ou avec ses proches, et la vie d'un groupe versatile capable de la meilleure musique comme des pire excès l'ayant poussé à adopter une formation jamais définitive gravitant sans cesse autour du leader -les départs et arrivées dans le groupe furent et sont toujours nombreuses-. Pas mal de trucs assez trash, hors des vies communes, et aussi quelques anectodes cocasses voire hilarantes, et un sens de l'humour mordant et vitriolé.

Ce bouquin est une prise de conscience d'un plouc de l'Amérique profonde et nihiliste, celle des rues humides et froides, des bars purant l'urine, des gens blasés de leur vie, des laissés pour comptes orphelins, des vies sans avenir, de la morosité et de l'abrutissement général par la télé, la bière locale et l'église communale. Une prise de conscience de vouloir s'extraire de tout ça et changer le monde dans lequel il a vécu, au dela de la rockstar et du coté provoc/voyeur du livre, Manson dépeint une société qui en 90, s'étouffe elle même dans son ignorance, sa paresse et ses dérives laissées gratuites sous couverts bidons mais qui n'hésite en même temps pas une seconde à pointer du doigt un énergumène maquillé sur scène comme responsable de tous ses maux.

Assurément un livre à lire si on est fan de sa musique, et même en tant que simple amateur de rock, de contre culture ou pour la vision d'une Amérique sodomite par un de ses habitants les plus traumatisés par sa décadence. Il est dommage que du fait de sa rédaction (1998), le reste de sa carrière et de sa vie de Mechanical Animals à Eat Me Drink Me, mais cela permettra aussi d'esquiver les chutes de tensions du révérend depuis quelques années (Golden Age of Grotesque et EMDM n'étant pas vraiment fameux comme albums), même si comme il conclue dans le livre, "les gens pensaient que c'était maintenant terminé, ils avaient tort, ça ne faisait que commencer". Et ainsi d'amorcer sa carrière d'antichrist, l'être qui le terrorisait petit, et dont il décidera finalement de l'incarner, non pas pour punir les hommes mais pour les délivrer de l'oppression mentale au contraire.

Un livre qui permet de découvrir l'humain, l'amoureux, l'angoissé, l'enfant terrorisé, l'ado tourmenté et le musicien curieux qu'est Brian Warner avant d'être la bête aux milles visages façonnée par les rumeurs et les clichés, qui courent dans le rock'n'roll encore plus vite que dans d'autres domaines. Il ne faut pas le lire pour condamner ou sanctifier la vie et la démarche de Manson, mais pour comprendre les raisons qui l'ont poussé à développer son personnage et comment lui le voit et le façonne avant que les gens s'en fassent sa propre idée. Du ver, il s'est transformé en ange déchu se libérant de son passé, et avalant chaque jour comme le dernier. Même si ça devra le faire passer pour un monstre dans une société d'imagess où le grotesque et l'inhabituel choquent et effraient. De sa peur de la cave de son grand père, il va tirer une force qu'il va utiliser pour non plus subir cette peur mais s'en armer et la retourne contre elle, et sortir de son propre enfer sur Terre pour le transformer en paradis personnel, car tout demeure au final dans l'esprit de chacun.

"Et l'enfant que vous avez adoré est devenu l'homme dont vous avez peur" (dernières paroles d'Antichrist Superstar, sur la chanson de cloture Man that you fear).

(bon je m'emballe un peu, mais j'avais que ça à foutre aujourd'hui et comme j'ai vraiment aimé le bouquin, j'ai ressayé d'en faire ressortir le maximum de trucs, mais j'en ai oublié plein, car comme je disais au dessus, ce bouquin est vraiment pas facile à décrire concrêtement. Il est une expérience aussi indépendant et personnelle que chacun des albums de Manson (qui méritent qu'on s'y plonge jusqu'à Holy Wood au moins)

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MessageSujet: Re: [indus] Marilyn Manson   [indus] Marilyn Manson Icon_minitimeSam 29 Nov - 14:20

si on m'avait dit que je prendrai du temps pour lui un truc sur manson au réveil...

bon tu es généralement très convainquant comme garçon mais n'empêche que sur ce coup là tu m'a pas convaincu de lire ce bouquin. j'ai jamais accroché sur le personnage surement parce que j'ai jamais vraiment compris le pourquoi du comment.
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MessageSujet: Re: [indus] Marilyn Manson   [indus] Marilyn Manson Icon_minitimeSam 6 Déc - 2:36

... je dis ça comme ça mais pour reprendre des types de phrases qui me soulent mais collent au cas, ça fait un peu masturbation cérébrale débouchant sur une vague impression de "je m'écoute parler" qui ici serait plutôt "je me regarde écrire". Mais ne te méprends pas, ce n'est pas pour te faire de la peine, même si ça risque de t'en faire un peu, c'est pour t'alerter sur un possible dérapage fondé sur de bonnes intentions.
Dresser un portrait pour un type prône Satan, qui appartient à l'église Sataniste, ça fait un peu idolâtre, voir suppôt ... Et tout ça pour avoir découvert les travers de son grand-père dans son sous-sol. De plus, pour les profanes, il confond (comme quasiment tout le monde) Chrétien et Catholique ... Et il en veut aux Catholiques et blasphème contre les Chrétiens ... il se trompe de cible, si le Catholicisme est une religion (avec les dimanche à l'église, prêtres (pedo ou pas), les vierges Marie ...), le Christianisme n'en est pas une, c'est un mode vie, sans messes, sans prètres, ni "soeurs" ou "mères" ou "pères", sans églises batis, sans idoles ni statues, sans confessionnal. Et c'est un peu ce mode de vie que l'on a (avait ?) en France, l'amour et le respect de son voisin, l'équité, la générosité, faire chier personne et glorifier le Dieu vivant et son fils Jesus.

Bon, je la fait un peu longue parce que ça me soule qu' "on" confonde les deux (je ne parle pas de toi mais en général), pire encore, qu'on mettre en avant, voir qu'on idolâtre, un musicosse schizo et parano qui les mélanges (là, oui) . Après contre le gouvernement, les politiques ok ... mais c'est pas le seul à faire ça et il est pas le premier, ni le dernier.

Ok, il a fait de la bonne, voir très bonne musique et j'avoue que j'ai écouté ses albums en boucle (pas les 2 derniers bluargh ), c'est pas pour autant que je cautionne ce qu'il dit. Il a prospéré sur les ados et post-ados (dont j'ai fait parti) en mal de vivre, grâce à son charisme et en s'affichant en meneur rebel et vu les perspectives présentes, ça ne va pas s'arranger [indus] Marilyn Manson Kurdent

Enfin voilà, j'étais pas d'accord, alors je l'ai dit [indus] Marilyn Manson Grrr lol

Ps: Et j'aime pas Christophe Maé
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MessageSujet: Re: [indus] Marilyn Manson   [indus] Marilyn Manson Icon_minitimeSam 6 Déc - 4:53

Chrétiens et catholiques sont différents, mais les dérives sectaires chrétiennes apparentées à des "églises indépendantes" sont bien plus nombreuses dans la culture américaine qu'en Europe. Et c'est aussi une erreur de ma part, quand je revérifie la traduction du livre, c'est bien le mot "catholique" qu'il utilise consciemment.

De même, je me demande si certains se sont bien renseignés sur l'origine du mot satan dans le concept de l'église de Slavey et sa philosophie.

Je n'idolatre pas Manson, j'ai plutot une appréciation personnelle pour ses travaux musicaux et visuels, ses concepts artistiques en fait.

Ca reste un business man, un showman et un être humain avec ses défauts, mais l'artiste lui même, j'aime assez oui.

J'ai surtout écrit en patés non pas pour le poser sur un piédéstal mais plutot pour essayer justement de définir pourquoi il mérite qu'on s'y intéresse avant de plonger dans l'une -adulation- ou l'autre -mépris et peur- extrême.
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MessageSujet: Re: [indus] Marilyn Manson   [indus] Marilyn Manson Icon_minitimeSam 6 Déc - 11:52

En regardant un jour un clip de MManson "Antichrist Superstar", c'est juste un mix de videos de "live" concerts, et au debut il fait son discours avant de déchier une bible et la jeter dans le public, bon c'est anglais et pour le retranscrire ça va être chaud, car si je comprends, je l'écris hyper mal:

" [...] We'll no longer be oppressed by the fascisme of Christianity, We'll no longer be oppressed by police state mentality [...] "

Il parle bien de Chrétien, bref, je ne m'étale pas sur lui ... meuh son sujet, j'aimais bien la zic, mais pas le personnage.

Blague à part je verrai bien un débat télévisé: "Brian's Duality"
Brian Warner d'un coté et Brian "Head" Welch de l'autre .... chaud !!!!! banana swing
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MessageSujet: Re: [indus] Marilyn Manson   [indus] Marilyn Manson Icon_minitimeVen 29 Mai - 17:11

Marilyn Manson - The High End Of Low (2009)

[indus] Marilyn Manson Highendlow


Etrange nouvel album, débat habituel chez les fans. Pour certains, Manson refait un faux Mechanical Animals et nous sert du réchauffé sans intérêt pour plaire aux fans après l'écart Eat Me Drink Me intéressant, pour d'autres, EMDM était un ratage, et THEOL est un retour aux sources réussies. Pour d'autres encore c'est encore pire que EMDM.

Personnellement, je n'ai toujours pas énormément accroché Eat Me Drink Me plus qu'un autre album, car il demeure extrêmement plus pop et démarqué que le processus industriel classique de Manson effectivement. Y'a des putains de tracks dedans et le skeud explorait le rock new wave pure en délaissant le metal artificier mais demeurait très inégal. Avant lui, The Golden Age of Grotesque était pour moi le moins réussi de ses LP : postulat de départ bien pensé, fainéantise de recherche au final. Un album cumulant les clichés mansonites de la trilogie précédente (elle parfaitement renouvelée et créative) dont je n'ai retenu que quelques tracks rocknroll sympa dedans.

Bref, après 2 albums en demi teintes, beaucoup estiment que Manson a fait son temps et devrait raccrocher. Cet album les confortera dans leurs idées : il mélange des inspirations venan autant de Mechanical Animals dans sa pop que de Holy Wood et Eat Me Drink Me dans le son, ou de loin quelques inspirations Antichrist Superstar et The Golden Age Of Grotesque dans les tracks electro bourrines.

Les singles sont choisis pour rassurer le fan non curieux qui veut sa dose de Manson classique (batterie syncopée, rythme rock et son indus décadent). Cela dit, j'ai pas trouvé Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon si mauvais que ça même en tant que single. Les lyrics surtout sont pas mal trouvés. Après, la chanson en elle même n'a rien d'extraordinaire ça c'est sur. Quand à We're from America, la critique est un peu light, et la chanson sans innovation.

Là où je trouve de l'intérêt à ce LP c'est dans ses tracks moins conventionnelles : et c'est dans ces morceaux plus alternatifs et dans les ballades que je retrouve bien l'esprit de Mechanical Animals. Certes pas autant, mais une part demeure bien. C'est comme si, dans l'optique où ça aurait été un concept album, l'éventuel héros de ce LP aurait une psychologie mélangeant celle de Omega, le personnage de Mechanical Animals, et Adam Kadmon, celui de Holy Wood (bien que les 2 personnes soient la même en vérité).

J'ai bien aimé l'enchainenement Leave a scar et 4 Rusted Horses. Black & white est également une track qui retrouve un peu le Manson de Mechanical Animals autant dans son songwriting que dans ses lyrics. Unkillable monster est une bonne chanson holy woodienne, et la ballade Into the fire, qui parait trop piano classic dans ses premières notes, a une putain d'atmosphère en fait quand elle continue (bien qu'elle fasse vachement classique). Fifteen est géniale pour une conclusion, je la trouve prenante dans le ventre et au niveau mélodique digne héritière de Mechanical Animals aussi.

La liaison à Mechanical Animals annoncée par Manson en fait se fait surtout dans les ambiances des notes et des tons de voix, dans les atmosphères, ceux cherchant un lien direct de l'univers d'Omega ou dans les schémas de songwriting ou le son de gratte ne trouveront rien. De ce coté, ce LP s'inspire d'un peu tout ce qu'à fait Manson entre Antechrist Superstar et aujourd'hui.

Tout n'est pas génial non plus dans le LP, Running to the edge of the world aurait pu être une ballade émouvante mais Manson en fait un peu trop et ça vire à la ballade MTV, Wight spider et I have to look up just to see hell sont de bonnes tracks mais sans originalité, et Wow ressemble trop à du moyen Golden Age, bien qu'elle ait son charme latent...

Quand à la longue I wanna kill you (like they do in movies), je la trouve en revanche géniale, l'instru grunge comme il faut démonte bien et la voix de Manson joue dans ses registres. La chanson est un peu longue sur la fin mais la première partie est parfaite. Par contre, l'originelle qui fait 24 minutes n'aurait jamais pu effectivement figurer sur le LP pour la cohésion. J'ai lu qu'elle serait publiée sur le site web de Manson pour donner une idée aux fans de l'essai originel.

Pour une première impression, je trouve pas que le LP soit renversant, mais je le trouve pas non plus foiré, contrairement aux critiques de fans houleuses. J'y ai beaucoup plus accroché à sa première écoute que Golden Age of Grotesque et Eat Me Drink Me. Certes, mes premières écoutes de Holy Wood et Antichrist Superstar furent laborieuses à l'époque aussi mais j'avais 15-16 ans et je découvrais Manson après Mechanical Animals. Une fois la trilogie ingérée, j'avais l'habitude du son et des univers du zikos. Pourtant, GAoG et EADM, à chacune des 2 sorties, j'ai bloqué. Aujourd'hui j'aime bien certains morceaux des 2 skeuds mais pas plus. Celui ci, je dirais pas qu'il transcende la trilogie concept qui reste ma favorite, mais en fond sonore d'ambiance je l'aime bien, et track par track y'a une moitié de trucs réussis, pour un artiste "qui est fini", je trouve que c'est pas mal négocié.

A noter que l'édition japonaise/deluxe propose un bonus disc de versions alternatives. Je devrais me refaire une playlist avec les alternatives à la place des sélectionnées dans l'album pour voir si c'est aussi cohérent, mais en soit,c'est très variable. Arma-goddamn avec l'electronique remplacant la guitare donne un ton presque Beautiful People à la chanson, pas mal pensé comme remix.

Les versions avec une gratte electro acoustique plutot qu'une électrique sont peu intéressants : Leave a scar en acoustique ne percute pas autant que l'originelle, Running to the edge of the world en acoustique/violon est encore pire que l'originelle, Wight spider avec une gratte sèche devient un peu chiante. Seule I have to look up just to see hell propose un truc un peu cool mais pas folichon non plus.

On trouve aussi l'inverse, c'est à dire que 4 Rusted Horses a été inclues en version electro acoustique dans le tracklisting final, et que la version electrique/indus finit donc dans le bonus disc. Elle basse un peu plus que la version album mais rien de bien transcendant non plus.

Enfin, Into the fire avec une gratte plutot que le piano, par contre, j'ai quasimment autant aimé que la version album : l'émotion n'est pas la même, mais le rendu est aussi doux et mélancolique qu'avec le piano, surtout grâce à la voix de Manson, et le solo electrique a plus de force sans la nappe de piano.

Un bonus intéressant mais qui ne justifie pas non plus trop de différence de prix hein.
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MessageSujet: Re: [indus] Marilyn Manson   [indus] Marilyn Manson Icon_minitimeDim 31 Mai - 1:31

Rapide ecoute de son album .... Sleep qui me rappelle une phrase dans le film The Doors: "J'entends Morrison, je vois Morrison et pourtant il me manque"

Je fais un peu partie des "il vaut mieux qu'il arrête". Je dis un peu, si c'est pour sortir ce genre de m.rde, ça vaut pas le coup. A part peut-être la 15.
C'est à croire qu'il avait besoin de fric, plus qu'autre chose. Après tout il est peut-être vidé, il a fini de râler et maintenant il y a plus rien, plus que des restes de gloire à faire réchauffer. Perso "AS" reste le meilleur bien que je n'aime pas le thème, suivent "MA" et "H" qui restent très bons mais en déclin. Avant c'est trop "vert", après c'est vide. Reste quelques bons morceaux dans des bandes originales.

"Le jour où j'aurai tout donné,
Que mes claviers seront usés,
D'avoir osé
Toujours vouloir tout essayer
Et recommencer là où le monde a commencé

Je m'en irai dormir ...." MB
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MessageSujet: Re: [indus] Marilyn Manson   [indus] Marilyn Manson Icon_minitime

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